vendredi 14 janvier 2011

Journal : m'enfuir, m'enfouir, me fuir

Hier, jeudi.
Passage à la médiathèque pour essayer de trouver des ouvrages de Jacques-Etienne Bovard après avoir lu le billet de Serge Bimpage dans l’excellent blog d’écrivains de "La Tribune de Genève". J’ai trouvé, Les Beaux Sentiments et, Une leçon de flûte avant de mourir, je vais commencer par Les Beaux Sentiments. Bien sûr, La cour des grands qui vient de paraître ne figure pas encore dans les rayonnages.

En sortant de la médiathèque, sous un ciel gris, cet arbre dans la ville a mis de la lumière dans mon regard. Je lui trouvais un petit côté zen dans cet environnement de bâtiments anciens rénovés, avec la médiathèque en toile de fond. Sur le pignon, à regarder de plus près, un graffiti insolite d’un homme sur un tapis volant, près de la plaque : Esplanade Julien Gracq, (qui enseigna à Quimper); une belle appellation pour cet espace de la Médiathèque des Ursulines. J’avais déjà remarqué cet arbre alors qu’il était entouré de travaux en avril 2010.
J'aimerais le même en bonsaï chez moi.



Ce vendredi matin.
Trop d’heures sur mon écran à faire des tests comparatifs de téléphones mobiles : écran tactile, clavier azerty, EDGE, G3, mail, Internet, wi-fi et j’en passe. Ma petite cervelle va exploser. Mes yeux se voilent, j’abandonne. Comme tout ce que j’entreprends en ce moment, et c’est récurrent : je projette, je me lance, je prends des rendez-vous, puis au moment de conclure, j’esquive. Parfois, je voudrais que quelqu’un prenne les décisions pour moi. Parfois je me dis que je suis lasse de tout prendre en main toute seule, je me console en pensant à quelques femmes que je connais qui, elles, rêveraient de pouvoir décider de leurs choix, de leurs achats, de ne dépendre de personne. Parfois je voudrais m’enfuir, m’enfouir, me fuir.

15 heures.
Je décide de déconnecter maintenant et de commencer Les beaux sentiments. Ouvrir un livre, comme un impératif absolu, pour retrouver de l’énergie, du plaisir, donner du sens à cette journée.

A suivre...