jeudi 6 janvier 2011

Revue de presse

Je lisais la presse hier, les pages culturelles ; il me semble que les écrivains parlent beaucoup d’amour cette saison. Mais il est possible que mon penchant naturel pour ce sujet fasse que mon attention soit captée par ces articles-là.

"Le temps qu’il faut pour comprendre ce qu’aimer veut dire, c’est le temps qu’il faut pour comprendre les différentes formes revêtues par l’amour. Elles se guerroient un temps puis font la paix, un jour."
Marie-Laure Delorme à propos du livre de Mathieu Lindon, Ce qu’aimer veut dire, éditions P.O.L.

Plus loin, Bernard Pivot sur le dernier livre de Andréi Makine, Le Livre des brèves amours éternelles (quel joli titre), éditions du Seuil, retient ceci :
L’histoire est implacable. Elle déroule sans états d’âme ses injustices, ses cruautés, ses funestes utopies. Que vous en réchappiez ou non, ce qui vous restera, c’est d’avoir pendant un certain temps été aimé. Ce que vous garderez en mémoire, c’est une passion, même courte, quelques moments de pure tendresse ou de jouissance partagée. "Il l’aimait… comme on ne peut être aimé… qu’ailleurs que sur cette terre". Dissidente , elle aussi, elle l’a trahi. Mais continuer de rêver d’elle est nécessaire, vital à Dimitri.

Quant à Philippe Sollers dans son Journal du mois il rend aussi hommage à Stendhal et parle de son Journal (m’aurait-il plagié ?… je plaisante). Stendhal qui était amoureux de l’amour et écrivait ceci "L’amour a toujours été pour moi la plus grande des affaires, ou plutôt la seule ". (Stendhal m'a plagié là, non mais!)

J’apprends ensuite qu’un "nouveau dandysme" fait fureur à Londres et se propagerait à Paris : le "chapisme ". Un éditeur français, Olivier Frébourg, s’est converti à cette nouvelle mode : le chapisme est une forme de désespérance joyeuse. Autoproclamé "anarchie-dandy" le bon chap appelle à la libération contre l’asservissement du salariat, plaide contre les téléphones portables et les ordinateurs. Il prône un savoir-vivre de gentleman courtois et tire-au-flanc, et s’habille chic pour s’adonner à l’une de ses activités favorites : la lecture.
"Nous sommes à une époque sinistre où l’esprit de sérieux triomphe, insiste l’éditeur. Nous crevons de notre manque d’humour".


Bon, franchement, je ne vois rien de nouveau dans ce chapisme si ce n’est une forme de snobisme à contre courant très éloignée de ce que fut le dandysme.