mercredi 7 septembre 2011

Journal : "Non, jamais, pas moi, il faut savoir finir"

Évidemment les rues sont remplies de lycéen(ne)s, c'est mercredi. Je m'assois au XXI et prends un cappuccino. La terrasse est pleine; moyenne d'âge : dix huit ans, peut-être vingt. On dirait que c'est la mode du bandeau très large dans les cheveux. Les filles sont jolies, bronzées. Ça clope dur. Je vais chercher le journal au comptoir. On n'y parle pas encore des derniers médicaments dangereux. De toute façon, je m'en fiche, j'ai arrêté depuis des mois tous mes traitements en cours contre... l'ostéoporose, les acouphènes, l'arthrose et tout le tremblement. J'ai mal partout mais le jour j'oublie. La nuit... ah la nuit... Je hais les nuits.
Je comprends Romain Gary : "Non, jamais, pas moi, il faut savoir finir". Je suis en train de lire Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable. Je conseille aux hommes qui veulent vivre vieux,
1. De ne pas le lire. C'est mortel!
2. D'arrêter de vouloir vérifier leur virilité avec des jeunes femmes de la moitié de leur âge!

Nonobstant ces conseils, "ne pas se priver du plaisir de le lire, ce ticket reste valable au-delà de toute limite". C'est du Gary où l'on passe du désespoir au rire. J'en reparlerai quand je l'aurai terminé.

Il y a de La bête qui meurt de Philip Roth dans ce beau, tendre et cruel roman de Romain Gary.

Comme souvent, je me suis dispersée en écrivant ici, je n'avais pas terminé mon errance en ville. En rentrant je me suis arrêtée devant "ma" vitrine préférée : c'est déjà l'automne...



Je ne fais rien d'intéressant depuis des jours, même pas envie d'aller au golf. Néant. Vide. Grosse fatigue. Manque d'enthousiasme. Nuque bloquée.
Reste, les livres et la musique. C'est beaucoup.