vendredi 13 janvier 2012

De, l'inconsistance... et des muses

Jeudi 12 janvier.

François Busnel interviewe Jean-Bertrand Pontalis sur son dernier ouvrage :
- Donc, selon vous, il n'y a pas plus vantard et plus inconsistant que celui qui dit : Moi, je.?
Pontalis répond :
- Je pense.

Cela ne pouvait échapper à "la" Narcisse inconsistante - mais pas vantarde - qui sommeille en moi.


"Sur le mode du « Je me souviens » de Georges Perec, qui fut son patient, Jean-Bertrand Pontalis, psychanalyste, essayiste, défragmente les temps du souvenir. Non sans malice, il écrit « c’était mieux avant ». Quand il courait s’acheter un pain chocolat à la boulangerie alors que maintenant il trotte à petits pas jusqu’à la pharmacie se procurer un médicament... Aléas et privilèges du grand âge, Pontalis se souvient de beaucoup de choses, au nombre desquelles ses maîtres, Sartre d’abord, Lacan ensuite, mais aussi de lectures (Freud, Homère) , de peintures « parlantes » (Odilon Redon). Par petites touches, à sa manière, il voyage dans un temps proche, au fond de celui des physiciens, fini dans un univers infini, et puise dans la soupe originelle de notre psyché, laissant remonter à sa mémoire ce qui paraît insignifiant, muet, informé et qui fait tout le charme précisément cette pensée si fine."

Jean-Bertrand Pontalis : Avant, Gallimard, 2012.


Vu ensuite une superbe émission sur Jean-Paul Goude : Goudemalion. Quel artiste au talent fou. Une rétrospective lui est consacrée au Musée des Arts Décoratifs jusqu'au 18 mars 2012.
Ci-dessous, ses muses :


Grace Jones



Jean-Paul Goude et Farida



Un moulage en cours d’élaboration. Le modèle : the Queen of Séoul, alias Karen.
(Photo : Philippe Baumann)



Karen, "the Queen of Seoul" sa dernière muse et son épouse
(Crédit photo : Jean-Paul Goude)


"... ce sont mes amours qui m'ont fait évoluer. D'abord à travers Grace Jones - quand, en compagnie de Chris Blackwell, le producteur de Bob Marley, j'ai tenté de marier le reggae et ce qu'on appelait alors la new wave - puis Farida et le style beur, et finalement Karen, la Jeanne d'Arc coréenne, celle que j'ai nommée dans mon projet de film la «Queen of Seoul», revenue sur terre pour débusquer les samouraïs japonais."
Jean-Paul Goude.