samedi 12 janvier 2013

Papier glacé

Photos d'une journée inutile, on ne peut plus futile.

Direction la médiathèque


Chemin faisant cette façade attire mon regard...


... et la porte. J'aime qu'un support retienne ces lianes épaisses
 qui s'enchevêtrent sur les pierres. Combien d'années ont-elles?
Il faudra que je repasse par là au printemps pour voir le feuillage.


J'arrive à la médiathèque. Je m'installe dans un fauteuil pour feuilleter un magazine consultable uniquement sur place. Je lève les yeux, j'aperçois la flèche de l'église Saint Matthieu au-dessus de la verrière; j'aime ce mélange d'architectures.



Je ne suis pas à l'aise dans ce fauteuil pour feuilleter le magazine, je change de place et vais m'asseoir près de deux étudiants à une grande table, au fond de la pièce. Le silence y est encore plus prégnant. Oui, je suis mieux ainsi, le magazine posé sur la table plutôt que sur mes genoux. J'ai toujours aimé le côté luxueux, futile de ce magazine. Je me souviens que ma mère achetait parfois Vogue; elle s'en inspirait pour confectionner nos vêtements. Je feuillette celui-ci, du même style, luxueux, sur papier glacé; oui, futile et... sensuel :



Je tourne les pages, passe sur les nombreuses publicités, sur les bijoux des grands joailliers; je m'attarde un peu sur les accessoires, les sacs, j'ai toujours aimé les sacs; je zappe le reportage sur Carole Bouquet, puis je m'arrête sur cette page; ce numéro  du magazine est consacré à la "famille" :




puis sur celle-ci, et je pense au beau film émouvant que j'ai découvert cette semaine à la télévision, avec Tom Hanks (Oscar du meilleur acteur en 1994) : Philadelphia.



Je refermais le magazine, je quittais la médiathèque et je rentrais sous la pluie.

Je savais que rien n'aurait changé en rentrant chez moi, de mon vide intérieur.

Plus tard, pendant que je dînais, je recevais un texto d'un très cher ami qui m'apprenait la mort d'Ourasi. Je comprenais son chagrin, il aimait tant ce cheval. C'est étrange, parce que cet ami venait de rompre ma solitude et donner un sens à ma journée. Il me demandait si j'allais bien : oui, j'allais bien puisqu'il était venu "partager" mon dîner.