jeudi 15 août 2013

***

15 août. Sainte Marie : Bonne fête maman chérie.
Maman maman maman...

En lisant le Journal de deuil de R.B. j'ai le sentiment de n'avoir jamais fait le deuil de ta disparition, mais celui du chagrin, oui. Le chagrin est remplacé par des pensées vives, parfois joyeuses, toujours tendres, souvent angoissantes : peur de finir comme toi... Je te ressemble tellement.

Je viens de relire mes 15 août. Je sens que je n'ai plus cette énergie ou cette envie de bouger, de faire toujours quelque chose. Je me demande d'ailleurs si je ne le fais(ais) pas pour avoir quelque chose à écrire ici plus que pour combler un vide? Je me sens lasse soudain.  
Note optimiste, futile : hier j'ai joué 3 à l'aller 5 au retour. Mon coach là-haut était fier de moi. Dans le ciel j'ai vu son étonnement

!


Ce matin : pas un nuage dans le ciel.
Peut-être aurai-je le courage cet après-midi de brosser le mur qui est derrière mon banc sur la terrasse. J'avais commencé...

L'autre jour j'écoutais une émission sur les Journaux intimes*.
Et plus particulièrement sur les Journaux intimes d'anonymes. En fait, je ne devrais pas faire de rubrique "journal intime" dans mon blog, puisque je suis lue et que, par conséquent, ce que je raconte parfois de, censément intime, ne peut l'être vraiment. On ne peut écrire l'intime véritable, sans tricherie, que si  la pensée d'être lu ne nous effleure pas; ce que je faisais dans mes cahiers. D'où l'ambiguïté des Journaux intimes d'écrivains. Cependant, certains écrivains devenus célèbres ont commencé leur Journal intime très jeune, avant de savoir qu'ils allaient devenir un jour écrivain, comme Stendhal qui, à 17 ans écrit son Journal, donc authentique... Le Journal des écrivains leur sert souvent de "laboratoire" pour une partie de leur œuvre, ce qui n'est pas le cas des personnes "ordinaires"...
"Il n'y a qu'en France qu'on associe le mot intime à un journal. Un journal n'est pas forcément intime..."
"Qu'est-ce qui définit un journal?
C'est une inscription datée et au-delà de ça, on ne peut pas en dire grand chose."

 *(A écouter, à partir de la 8e minute, pour savoir ce qu'on peut en dire de plus...)