samedi 6 juin 2015

Une Mouche Zen

Ce matin, cette mouche m'a intriguée, elle ne bougeait pas, je l'ai cru morte.
Je l'ai titillée avec une branche, pensant qu'elle allait s'envoler si elle était vivante. Elle a grimpé sur la pointe, lentement. Je me suis dit que cette mouche n'en était pas une vraie - enfin, de celles qui sont agaçantes car celles-là s'envolent aussitôt qu'on s'en approche - ou alors, elle était endormie ou complètement groggy.









Elle restait tout de même solidement attachée au bout du bâton et je la transportais pour la poser sur la joue de mon guerrier Chinois (Archer agenouillé).




Je me disais que ça ferait une jolie mouche, un grain de beauté avec des ailes. J'ai dû m'y reprendre à deux ou trois fois après l'avoir posée sur son front. Elle ne tentait toujours pas de s'échapper.






Peut-être allait-elle revivre sur la joue du Bouddha qui se trouvait au soleil? Hop! Je reprends le bâton, elle grimpe dessus sans se faire prier et je la transporte sur la joue du Bouddha. Les mouches aiment la chaleur.


 

Eh bien oui! Dès que je l'eus posée sur sa joue, je la vis tricoter avec ses petites pattes de devant, se réanimer, faire sa toilette. Mmm! Et sitôt fait, s'envoler...




« Comme symbole d’effronterie et d’impertinence, il faudrait prendre la mouche. Tandis que tous les animaux, en effet, craignent l’homme au-dessus de tout et le fuient déjà de loin, la mouche, elle, se pose sur son nez. »
Arthur Schopenhauer, Essai sur les apparitions et opuscules divers.