samedi 18 juillet 2015

Proust à Royan

Depuis mon retour de vacances je ne fais rien, j'ai pourtant mille choses à faire et je n'y arrive pas. Si je me mets devant mon écran d'ordi, je pique du nez, effet normalement réservé à l'écran du téléviseur. "Kesskisspass"?  Je passe mon temps sur les greens, qui me pompent toute mon énergie... pour mon plus grand plaisir. Est-ce du temps perdu ou du temps retrouvé?
Me revient en mémoire cette fin d'après-midi à Royan au très BCBG Garden Tennis. Je m'étais précipitée au Syndicat d'initiative de Saint-Palais dès mon arrivée pour prendre quelques brochures des lieux et des expositions à voir dans le coin et, ce Rendez-vous Littéraire à Royan  sur le thème des Bains de mer, en compagnie d'un Fou de Proust m'a tentée. Je n'ai pas regretté. J'ai tout de même vu deux personnes piquer du nez pendant la lecture; on dira que c'était la chaleur de la salle, sans climatisation - étouffante - qui les a assommées. Complètement habité en effet le sieur Patrice Louis par l’œuvre romanesque de Proust, au point d'aller s'installer définitivement à Illiers-Combray.
J'avais craint une suite de lectures un peu ardue d'extraits de La Recherche mais le Fou de Proust a su agrémenter d'anecdotes très amusantes sa conférence en projetant quelques photos anciennes. On voyait même Marcel jouer du bilboquet! et de la guitare avec une raquette de tennis.



Il s'en est suivi une belle balade sur la côte en sa compagnie, et toujours avec quelques textes faisant référence aux bains de mer. Nous n'étions pas à Balbec ni à Cabourg mais à Royan, notre plaisir n'en fut pas diminué. Nous avons eu la surprise d'une petite dégustation de... madeleines.



Le Grand Hôtel de Balbec, inspiré par celui de Cabourg en 1900 ©
(A récouter pour les Fous de Proust)

J'avais profité de cette rencontre littéraire pour me promener à Royan avant la conférence et prendre un thé, à l'ombre, il faisait très chaud.

 L'immense plage de Royan

 Parc près du port de Royan... clin d’œil à Mondrian


 Ce n'était qu'une mini-madeleine, pas encore celle de Proust


A l'Art Thé Café
Pas bête ces trois sabliers correspondant au temps d'infusion souhaité.

Ainsi commençaient des vacances hors des sentiers battus du tourisme; il n'y avait que les adhérents Royannais du club littéraire qui assistaient à cette fin d'après-midi proustienne. J'étais une étrangère (ma voisine était très sympathique)... mais le lendemain, je respirais l'air océanique A l'ombre des jeunes filles en fleurs :