dimanche 7 août 2016

Nicolas de Crécy

Dimanche 7 août.

Le 7 août fut donc ma dernière visite au Centre d'Art Contemporain - qui fermera ses portes définitivement (par manque de subventions) le 31 août 2016 - pour voir l'exposition consacrée à Nicolas de Crécy

Comme d'habitude quand je viens au QUARTIER, je prends connaissance de la brochure pour suivre le cheminement proposé pour la visite  (et comprendre quand c'est trop hermétique, ce qui n'était pas le cas, je n'étais pas réceptive à tout par manque de connaissance mais j'ai pu apprécier quelques dessins, gravures) .

"Depuis 1990, Nicolas de Crécy a construit un univers à la fois étrange et poétique à l'humour absurde et souvent acerbe*. Dans ses livres nourris par le surréalisme et la mélancolie, il détourne les codes narratifs de la bande dessinée en explorant différents genres et techniques, tout en réalisant en parallèles des œuvres en peinture, sculpture ou gravure."
*(il n'est que de regarder l'affiche de l'exposition et l'on devine cet humour exacerbé!)

L'exposition au Quartier était conçue en deux parties. La première proposait un parcours rétrospectif présentant une sélection de travaux en lien avec ses bandes dessinées. Ses différents dessins : illustrations, couvertures, planches colorées, encres de grand format... La brochure de l'exposition est assez explicite et détaillée, je ne vais pas la recopier à lire donc sur le lien ci-dessus "affiche de l'exposition". Je ne suis pas du tout experte aux techniques de la bande dessinée. J'ai pour ma part apprécié nombre de dessins au fusain, en grand format.  

Quelques (mauvaises) photos prises lors de ma visite


Le Déjeuner sur l'herbe, 2016

"Ce dessin de grand format met en scène une situation étrange qui associe les différents éléments et techniques qui composent le style de Nicolas de Crécy. En rendant visibles ses hésitations, ses inspiration, ses modifications de perspectives et d'échelle, mais également l'emploi particulier de la couleur, cette œuvre concentre les expériences d'une pratique qui échappe aux procédés habituels d'une planche de dessin".



 (J'ai omis de noter les références à ce dessin dont j'aimais les fenêtres de la salle d'exposition se reflétant sur le verre du cadre avec cette inscription qui reflétait (si j'ose dire encore) l'état d'esprit du Quartier qui allait disparaître : LA FÊTE EST FINIE).




Léon la Came
"Cette série, écrite par Sylvain Chomet, qui fait découvrir sur plus de 300 pages, l'histoire familiale d'une entreprise ultralibéral fondée par un patron communiste, Léon, devenu adepte centenaire de marijuana, a été publié en épisodes dans la revue (A Suivre) entre 1993 et 1996." 



Là, je laisse mon imagination délirer, je vois des Pokemons (0_0)
Il y en partout - paraît-il - dans mon Quartier!



Vernissage à Trieste, 2014

Encre de Chine, aquarelle et acrylique sur papier



Les Carnets de Gordon McGuffin, 2009

William Faulkner
Encre de Chine sur papier

J'ai été particulièrement intéressée par la seconde partie de l'exposition intitulée LE MANCHOT MÉLOMANE qui s'inspirait de la vie de Paul Wittgenstein (1887-1961), pianiste virtuose que la Première Guerre mondiale a amputé de sa main droite. Fils d'un industriel viennois et frère du célèbre philosophe Ludwig Wittgenstein. (Je me souvenais d'une lecture en 2011 du Neveu de Wittgenstein de Thomas Bernard)

(Il faudra que j'en reparle, là ma tendinite m'impose l'arrêt, en attendant, quelques photos, étranges pour certaines - le piano. Toutes ces photos demandent des explications, j'y reviendrai).


Quelques explications tout de même, tirées de la brochure de l'exposition : 

Le manchot mélomane
Le manchot, ce petit animal joueur d'un étrange piano-véhicule, se trouve relié par une association d'idées, à l'histoire d'un personnage à l'existence bien réelle, celle du célèbre pianiste Paul Wittgenstein qui, amputé de la main droite pendant la première Guerre mondiale, continue pourtant la pratique de concertiste après la guerre. L'association de ces deux personnages dans un jeu de double signification a fait émerger la représentation de la main comme l'outil d'un savoir-faire, d'une dextérité et parfois d'une virtuosité. Elle constitue le fil conducteur d'une narration qui nous plonge au coeur de la pratique du dessin et de celle de la musique, tout en retraçant l'histoire de deux frères Wittgenstein : leurs doute, obstination, exigence et radicalité dans le dépassement de leurs limites - celle de la diminution physique de Paul et celles du langage décrit par Ludwig.
Le visiteur entre dans un univers imaginé par Nicolas de Crécy comme une bande dessinée mise en espace. On y trouve les objets aperçus auparavant dans les dessins, mais matérialisés cette fois-ci en volume. Des portraits et des paysages à l'huile, des fusains sur des formats et supports divers, des gravures et des aquarelles qui côtoient des exemplaires du Tractatus logico-philosophicus de Ludwig Wittgenstein mis à la disposition du visiteur.
Ces oeuvres partagent l'espace avec les textes, dans une composition qui renvoie à la fois à l'organisation spatiale des cases d'une planche de dessin et à celle d'un musée personnel en hommage aux deux frères."


 Ludwig Wittgenstein


 

(Cliquer pour agrandir puis clic droit "afficher l'image" pour lire)



Instrument de musique avec moteur somato-sensoriel



Les Alpes Autrichiennes, Fusain
Tractatus pour piano 

 


Explosion d'obus, Fusain
(Superbe dessin) 



 En octobre 1930, Paul Wittgenstein commande une œuvre à Serge Prokofiev pour une somme particulièrement élevée (lire ci-dessus)